Profile
Blog
Photos
Videos
BON.
J'ai pas réussi à atteinte Santo Domingo de la Calzada. Je suis 6 Km avant. La chaleur et la dernière montée ont eu raison de moi.
CEPENDANT.
Petit 1, j'ai battu mon propre record : 27 Km en une journée ! Je suis super fière de moi ! Ca peux vous sembler peu, la différence entre 22 et 27 mais ça représente tout de même 1h30 de marche en plus... Pas rien !
Petit 2, j'ai le plaisir de vous annoncer qu'aujourd'hui, j'ai passé la barre des 200 Km et j'arrive (déjà !) presque au tiers du chemin. J'ai presque les boules que ça aille si vite !
J'ai démarré à 6h30, bien décidée à faire mes 33 bornes. A 9h, j'avais atteint Najera. Petite pause épicerie et café. 10:00 c'est reparti et à 11:30 j'étais à Azofra. C'est un peu l'heure fatidique... Si tu te poses, c'est un peu foutu pour marcher sans brûler sous le soleil. Si tu te poses pas, tu seras de toute façon crevée dans une heure et demi... et, dans le cas de cette étape, pas un village à l'horizon à 1h30 de marche puisque le suivant est Cirueña (celui où finalement j'ai jeté l'éponge...) 10 Km après Azofra...
Donc bon, pauvre sandwich, meilleure bière du monde et c'est reparti. Je fais 5 ou 6 kilomètres avec deux jeunes américains qui, finalement, me laissent sur le carreau. Et oui, j'ai bien accéléré mais c'est pas encore ça !
Pause d'une demi-heure encore sous le seul arbre à des kilomètres à la ronde ("prochain coin ombragé, je m'arrête !!")... et j'attaque ensuite, déjà bien fatiguée (j'en suis à 22 Km de marche depuis ce matin) une côte qui n'en finit plus (4 Km !) pour déboucher, une fois sur le plateau, sur une vision surréaliste : in the middle of nowhere, un sublime golf. Je le longe en lorgnant les balles perdues sans les ramasser (pour quoi faire ??). Et soudainement, encore plus fou : des dizaines d'immeubles tout neufs... des centaines d'appartements donc... tous à vendre ! Personne n'habite là ! Ville fantôme archineuve, ça fait drôle... On se croirait dans un film de science fiction, immédiatement post holocauste. Le seul bruit est celui de mon bourdon sur le sol asphalté. Glauque.
Je n'en peux plus. La côte, le soleil, cette vision glauquissime finissent de m'extirper mes dernières volontés de marcheuse et je prie pour que le village soit là.
Il est effectivement là. Pas en meilleure forme que le fantôme que je viens de traverser. La plupart des maisons sont abandonnées et à moitié détruites.
Cirueña, son auberge de pèlerins, son bar et... sa fontaine à l'eau non potable. La teuf quoi. Autant vous dire que direct après la sieste (je suis tombée dans le lit !), l'aspirine (aïe, j'ai mal !) et la douche (oh ouiiii !), je suis partie au bistrot où j'ai pu me régaler, outre la bière, d'un sublime série B avec Chuck Norris qui est encore plus ridicule quand il est doublé en espagnol...
20:50. Je suis morte. Je souris béatement pourtant, comme chaque soir. Mon lit m'appelle. Allez, je termine ma bière et j'y vais.... Putain, 27 bornes quoi. Respect la vieille.
Nadège
- comments
mom dur !dur je suis crevée simplement en te lisant!!je te suis nanou....