Burgos nom de Diou ! Ca y est ! J'y suis ! Ville absolument magnifique, Burgos. Sa cathédrale a largement de quoi faire rougir Notre Dame de Paris : impressionnante !

J'ai dormi jusqu'à 6h30, comme un bébé. Entre la sieste sous le chêne, la sieste à l'auberge et la nuit, c'est sans complexe que je me suis enfilée 13h30 de sommeil. Autant vous dire que j'avais une énorme pêche ce matin ! Cela dit, il en fallait : 24 bornes dont 10 interminables dans la zone industrielle, à commencer par l'aéroport sous… 31° à l'ombre (avec un sac de 20 Kgs, je vous le rappelle au passage…). J'ai bu trois litres d'eau, enfilé mes kilomètres comme on enfile des perles, sans la possibilité de m'arrêter, boire un verre en terrasse dans les villages vu que je n'avais plus un euro en poche…

Je suis arrivée totalement lessivée en ville et, une fois de nouveau riche, j'ai directement opté pour la bière et tapas en terrasse ombragée… Miam le boudin noir ! Spécialité du coin, obligée de gouter ! Un délice ! Une fois checked-in à l'auberge municipale et douchée, je me suis immédiatement mise en recherche d'un coiffeur : c'est écrit où que les pèlerines doivent ressembler à des rastas ?? J'ai donc de nouveau des cheveux dignes de ce nom et je me régale à faire des effets de coiffure, cheveux au vent, en terrasse, avec une autre bière.

Je ne vais pas faire long feu ce soir. Je vais juste encore me mettre en recherche de ma pote Azucena qui est encore à Burgos. J'aimerais ne pas la rater ! Je n'ai aucune courbature, le métier rentre, c'est un bonheur. Juste pas mal de fatigue mais c'est encore très vivable par rapport aux premiers jours. Olé ! Je vous laisse !

PS : où ai-je donc la tête ? J'oublie le passage croustillant de la journée dans la série : "Nadège ne rencontre que des tarés". Je suis arrivée à Burgos et j'ai déjà bu ma première bière, mon eau gazeuse et mangé mon boudin. Je suis en quête de l'auberge… Je me balade le long de la rivière bordée d'arbres (superbe !) et un petit vieux d'environ 75 balais (au moins), assis sur un banc, m'accoste :

- Tu vas à Santiago ?
- J'espère oui !
- T'es fatiguée ?
- Carrément !
- Viens t'asseoir deux minutes on discute !
- J'peux pas, j'dois trouver l'auberge, j'ai besoin de me reposer…
- Ben justement ! Assieds toi deux minutes ! T'as bien deux minutes quand même ?!
- Bon d'accord mais deux minutes ! Pas plus !

Je vous passe les "tu viens d'où", "tu marches depuis quand" etc… et puis…

- T'es célibataire ?
- Heuuuu, oui…
- Moi aussi !
- Heuuu… ben…. heu….
- Tu veux pas m'épouser ?
- (j'éclate de rire) Non !!
- Pourquoi ça ?
- Ben t'es trop vieux !!
- Oui, OK mais j'ai beaucoup d'argent !
- Mon gars, si tu savais comme je m'en fous de tes sous !
- Tu veux pas qu'on fasse l'amour ?
- (re-éclat de rire) Non !!!!
- T'aimes pas faire l'amour ?
- Si ! Mais pas avec toi !
- Ha bon…
- Bon ben… je vais y aller hein.
- OK, buen camino !

L'hallu totale.