C'est parti pour une semaine à Chiang Mai, dans le nord de la Thaïlande.

Nous retrouvons Olivier et Morgan à l'hôtel. Ils sont en pleine forme, après quelques jours à Koh Samui.

Nous partons passer l'après-midi au "Doi Suthep", le plus sacré des temples de la ville. L'occasion de constater que Morgan n'a pas perdu son appétit : il engloutit hamburger sur hamburger, comme s'il s'agissait de simples
friandises..

On accède au temple par son célèbre escalier de 306 marches flanqué de deux dragons géants. En haut, la vue sur la ville est imprenable, quoiqu'un peu embrumée..

Nous faisons connaissance d'une jeune moine sud-coréenne qui nous explique les grands principes de la méditation. Autrefois "rock star" dans son pays, elle s'est "reconvertie" dans le bouddhisme et mène une vie ascétique.

Nous dinons dans un resto traditionnel : un buffet de viandes à volonté qu'on fait griller sur un petit wok. On s'en met plein la panse pour quelques dizaines de bahts.

Nous poursuivons cette journée de retrouvailles dans les bars de la ville, en terminant par une partie de fléchettes dans un pub, au cours de laquelle Agathe s'illustre en ratant de peu la victoire... Elle avouera plus tard à Nico avoir triché dans la grille de suivi des scores.

Le jour suivant, nous nous rendons en périphérie de la ville pour faire un tour dans le "Tiger Kingdom", la grosse attraction touristique de la région.

Il faut choisir un "package" parmi 4 possibilités en fonction du type de fauve qu'on souhaite approcher. Nous optons pour le combo n°3, qui doit nous permettre d'approcher toutes les tailles de tigres :

En attendant notre tour, nous regardons les visiteurs interagir avec les fauves qui semblent indifférents à l'agitation autour d'eux. L'un d'entre eux se fait même marcher sur la queue par une touriste ! Le spectacle est assez lamentable... mais nous nous gardons de critiquer quoi que ce soit, ayant nous-même alimenté le système...

Nous discutons avec un guide qui nous affirme que les animaux ne sont pas "shootés". D'après lui, il suffit de les éduquer dès leur plus jeune âge avec des petits coups de bâtons sur le museau pour les rendre doux comme des agneaux..

Nous commençons par les tigres de taille moyenne. C'est déjà assez impressionnant, sauf pour Agathe qui saisit sans hésiter la queue de deux d'entre eux.

On a une petite décharge d'adrénaline en rentrant dans la cage des plus gros tigres :

Avant de sortir de l'enclos, Nico se fait abondamment uriner dessus par le tigre de la cage voisine. Une jolie "stat'" qui devrait lui permettre de briller en société.

Nous finissons par les bébés tigres, joueurs et réputés plus dangereux.

Mais l'inconscience a ses limites. Nous n'approchons pas des perroquets, les véritables maîtres des lieux :

De retour à Chiang Mai, nous partons faire un tour dans le night market, un brin décevant. En fin de soirée, un rabatteur nous propose des places pour un show de box thaï. Pourquoi pas ?

Nous sommes positionnés près du ring pour assister à une succession de 5 "fights". Les combattantes des deux premiers match sont de jeunes adolescentes qui s'affrontent pendant que leurs familles misent de l'argent sur leur progéniture.

Le dernier combat opposent des boxeurs pros. Le combattant bleu abandonne après trois coups de tibias dans la cuisse d'une violence inouïe.

Pendant l'entracte, quatre combattants sont lâchés sur le ring avec un bandeau sur les yeux. Ça se castagne sans retenue, à l'aveugle ; même l'arbitre en prend pour son grade, n'hésitant pas à rendre les coups !

On termine la soirée par un massage nocturne. Nico se fait massacrer et simule un mal de crâne pour échapper à sa tortionnaire.

Nous devons quitter Oliv et Morgan le lendemain matin. Nos amis rentrent à Paris ; ce départ signe la fin de la quinzaine en compagnie de tous nos amis français.

Nous passons les deux journées suivantes dans notre chambre d'hôtel. Nous n'en sortons que pour un passage chez le coiffeur, Nico ne supportant plus les comparaisons avec Dave ou David Guetta.

Le cinquième,jour, nous signons pour une excursion à l'écart de la ville, dans un camp d'éléphants.
La journée commence de manière peu convaincante avec un peu de "bamboo rafting", sur une rivière dans laquelle se baignent les éléphants du camp.

Nous assistons ensuite à un spectacle assez réussi, au cours duquel les pachydermes font mumuse avec un ballon ou un pinceau :

On enchaîne avec une balade à dos d'éléphants. Un bon moment.

Nous rentrons à l'hôtel de bonne heure, ce qui nous laisse le temps de nous préparer pour le lendemain, un jour à marquer d'une pierre blanche dans notre parcours : le coup d'envoi du Songkran Festival, la fête du nouvel an bouddhique, alias "la Fête de l'Eau".

En Thaïlande, les réjouissances liées à cette fête se tiennent chaque année du 12 au 15 avril. Traditionnellement, les gens rentrent dans leur famille et font acte de respect envers leurs aînés en leur versant un peu d'eau parfumée sur les mains. Si cette tradition se perpétue dans les familles, ses manifestations publiques ont énormément évolué et, aujourd'hui, la fête est devenue prétexte à de gigantesques batailles d'eau dans les rues des villes.

À Chiang Mai, où cette fête est particulièrement célébrée, il est impossible de se déplacer dans les rues sans se faire abondamment asperger.

Nous en faisons les frais dès le réveil, le lendemain matin. C'est la folie sur Tae Pae Road : des pick-up chargés de bidons d'eau et de jeunes gens défilent dans les rues, le long desquelles la foule est massée, « armée » de seaux d'eau. Les deux groupes, motorisés et piétons, s'aspergent mutuellement dans une ambiance bon enfant.

Le défilé traditionnel passe sous nos fenêtres. Nous recouvrons notre appareil photos d'une double couche de plastique et descendons dans la rue.

Nous comprenons tout de suite qu'il nous manque l'accessoire indispensable à notre crédibilité dans la foule : le pistolet à eau...

Nous optons pour un "Oxyjet Blast Power 2500". Nous sommes enfin équipés et pouvons nous défendre convenablement au milieu du "water fight" :

Nous rejoignons le grand canal, précieuse source d'approvisionnement pour les réservoirs des pistolets à eau. Les combats baissent en intensité dans le centre-ville. C'est la planque des "snipers", embusqués dans les coins de rue, armés de leurs buckets d'eau glacée :

Nous rentrons à l'hôtel trempés jusqu'aux os.

Nous rejoignons un ami d'Agathe, Benjamin, habitant à Singapour et de passage à Chiang Mai avec sa copine Magalie pour les festivités. La soirée est très bonne et riche en enseignements sur Singapour, l'une de nos futures étapes.

Le 14 avril est de la même trempe que la veille : impossible de faire 10 m sans recevoir un seau d'eau sur la tête.

À midi, nous faisons une petite folie : le "brunch" dominical du Méridien de Chiang Mai. On s'offre une orgie de fruits de mer, huîtres incluses !

Avant de repartir en milieu d'après midi, nous faisons un crochet par la vieille ville pour "toper" les temples principaux, que nous n'avions pas encore vus.

Puis nous partons vers la gare routière, après avoir convenablement protégé nos sacs d'une couche de plastique. Réflexe salutaire : le tuk tuk est pris d'assaut par plusieurs groupes "armés" de seaux d'eau glacée.

Nous quittons Chiang Mai après une semaine réussie : temples, restos de haut niveau, boxe thaï, tigres, éléphants, fête de l'eau...

Notre prochaine étape est Paï, tout à fait au nord du pays. Nous passerons quelques jours dans la région, avant de nous diriger vers le Laos.