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L'avion se pose sur la piste de Chennai (Madras) à 1h30 du matin. C'est parti pour un mois et demi d'Inde...
En face de l'aéroport, un bus public permet de rallier Pondicherry en quelques heures, pour une poignée de roupies. Rien de tel qu'un ancien comptoir colonial français pour se mettre dans le bain
Après quelques kilomètres, il semble évident que le chauffeur n'a jamais tenu un volant entre les mains. Chaque passage de vitesse génère un horrible crissement strident. Ça y est... ça commence..!
Le bus arrive à "Pondy" en début de matinée.
Nous retrouvons devant le parvis de la gare les fameux rickshaws (ou "tuk-tuk"), vautours en quête d'une proie occidentale. Les semaines à venir annoncent de belles joutes.
En haut de la rue principale, un panneau annonce ce qui semble être le double positionnement de la ville : francophilie et propreté
Le second point fait sourire à la vue du Grand Canal dans la rue adjacente, prétendument "immaculé" :
Quid de l'héritage français ? Coup marketing ou réalité ?
La réponse est claire après quelques minutes de marche. Le mimétisme entre Pondicherry et Paris est parfait :
- De larges avenues bordées d'immeubles hausmanniens :
- Une ambiance franchouillarde dans les "bistros", de la devanture à la déco ;
- Le charme discret des petits marchés locaux ;
- Des fonctionnaires besogneux - comme ici, devant le consulat :
- Et surtout, des usagers des transports en commun qui font la gueule :
Un seul détail nous rappelle que nous sommes en Inde : l'omniprésence de l'indémodable "moustache", déjà plébiscitée 7 ans plus tôt pendant l'échange universitaire de Nico .
Non loin de Pondicherry, la cité d'Auroville est un passage obligé auquel nous consacrons une journée.
Née d'un mouvement utopique à la fin des années 60, Auroville est constituée d'une addition de communautés complémentaires poursuivant un idéal philanthropique. La ville a vu le jour grâce à la contribution humaine et financière de 33 pays différents, sous le leadership d'un Indien, Sri Aurobino, et d'une Française, surnommée "La Mère" (c'est là que ça commence à faire peur).
Tout ce petit monde est regroupé autour du Matrimandil, une gigantesque balle de golf dorée qui devait sembler futuriste l'année de sa construction :
La visée humaniste de l'ensemble ne peut qu'être saluée, mais la quasi-déification de la "Mère" nous gêne un peu. Selon un panneau informatif, par exemple : " La Mère a quitté son enveloppe charnelle à la minute précise où la construction du Matrimandil s'est achevée".
Nous rentrons à l'hôtel sans opinion franche sur l'endroit.
Le troisième jour est dédié à la découverte du quartier Sud de Pondicherry.
C'est autour des rues Labourdonnais et Dumas que subsistent les plus beaux vestiges du passé colonial :
De grands travaux sont entrepris pour goudronner les jolies rues pavées... La méthode, archaïque, ferait sourire si le résultat n'était pas irréversible.
Un groupe de touristes - des habitués - commente le carnage avec amertume : "C'était mieux avant..."
La ville a pourtant un vrai charme, même en dehors des quartiers coloniaux :
Après 3 jours sur place, nous montons dans le bus pour Madurai.
- comments
Marie M L'hétérogénéité des paysages est déroutante. On peine à croire qu'il s'agit tout le long du même pays. Heureusement, les moustaches omniprésentes nous rappellent vite à l'ordre