C'est en "sleeper-bus" que nous arrivons à Hampi. Contre toute attente, nous avons très bien dormi.

Une vague de chauffeurs de rickshaws s'abat sur nous à la sortie du bus. On sent qu'on se rapproche du nord.

Nous choisissons une auberge en bord de rizière. Le site s'annonce magnifique.

Le temple principal se rejoint en traversant un petit cours d'eau. Une barque fait la navette entre les deux rives jusqu'à 17h30 ; au-delà, il faut négocier la traversée avec les pêcheurs locaux, dont les photogéniques embarcations font vraiment penser à des coques de noix.

Nous rencontrons Laurence et Monique pendant le transfert d'une rive à l'autre. Elles ont loué les services d'un guide français et nous proposent tres gentiment de les accompagner.

Monique et Laurence viennent de Bormes-les-Mimosas et du Lavandou, où elles travaillent sur les marchés. Lorsque Nico précise son origine seynoise, Agathe, qui craint peut-être d'être exclue de cette communauté varoise, fait valoir sa naissance à Ollioules.

Pour bien commencer la journée, Nico se fait bénir par Lakshmi, l'éléphant local. Le "cornac" (dresseur) a bien fait son travail : l'animal, qui recoit tous les types d'offrandes de la part des Indiens, à été dressé à n'accepter que les billets de banque de la part des occidentaux ! En somme, Lakshmi est un éléphant raciste.

Les temples sont envahis par des centaines de singes. Avec la jungle de bananiers autour du bâtiment, on se croirait un peu dans la cité perdue du "Livre de la jungle"..

Cette impression est confortée en escaladant la colline, d'où l'on domine d'autres ruines.

Nous faisons une pause-repas d'une heure avec Laurence et Monique, voyageuses chevronnées.

L'âpres-midi est consacrée à l'exploration de la "cité royale" et ses environs.

Les lieux sont encore méconnus du tourisme de masse. Il y a fort à parier que la situation évolue dans les années à venir. En attendant, nous ne boudons pas notre plaisir.

Nous terminons cette journée autour d'un verre avec Monique et Laurence, qui doivent repartir le jour même.

Sonja et Simon, nos rencontres de Goa, nous rejoignent le lendemain matin pour explorer l'autre côté de la rivière.

Nos motos nous permettent de prendre les petits chemins et de traverser les villages typiques du Karnataka.

Le site le plus spectaculaire est sans doute le temple d'Hanuman, le Dieu-Singe. Niché en haut d'une colline, il s'atteint au bout d'une pénible ascension, en plein soleil.
La vue du sommet permet d'observer les particularités géologiques d'Hampi, ces gros rochers arrondis empilés les uns sur les autres.

Les singes pullulent, à l'affût d'un mauvais coup.

Nous rejoignons l'hôtel en fin d'après-midi.Sur la route, un enfant un peu facétieux s'amuse à serrer la main d'Agathe avec des doigts pleins de bouse. La peine est double pour Agathe qui se retrouve poursuivie par un chien en voulant s'essuyer à une botte de foin.

Nous gardons contact avec Simon et Sonja - nous nous retrouverons peut-être en Thailande !

Sur la route de la gare routière, le rickshaw s'arrête quelques minutes à un passage à niveau.

Des petits malins se rangent à notre droite (on roule à gauche en Inde) pendant que les barrières sont baissées, sans doute pour nous griller la politesse après le passage du train.

Le même phénomène se produit de l'autre côté des rails ! Les véhicules sont alignés sur toute la largeur de la route, comme pour le départ d'un grand prix...

À la levée des barrières, les deux masses furieuses se ruent l'une vers l'autre ! Par chance,nous sommes idéalement placés en pôle-position à gauche et nous faufilons sur le côté, laissant derrière nous le concert de klaxons furieux.

Nous arrivons à Hospet avec un peu d'avance. C'est reparti pour une nouvelle nuit de bus... En nous voyant jouer au "Uno", nos voisins de couchette s'invitent à notre partie

Nous avons Bombay en ligne de mire, que nous atteindrons en train après une courte escale à Goa.