Puerto Madryn est notre première destination en Patagonie. La ville jouxte la fameuse Peninsula Valdes et ses célèbres baleines.

Nous arrivons sur place après un long trajet en bus. Pour se faire une idée de la variété des paysages traversés, il suffit de fixer la photo ci-dessous pendant vingt heures :

L'hôtel que nous choisissons est réputé, d'après le guide, pour sa "clientèle branchée et fêtarde". Dans la pratique, nous faisons chuter sévèrement la moyenne d'âge de l'endroit.

En nous promenant sur la plage, nous voyons passer une loutre de mer à quelques centimètres du sable.

Plus loin, nous apercevons notre première baleine, qui s'ébroue et qui crache sous l'oeil indifférent des locaux. Génial !

Le soir, une petite balade sur la jetée permet d'apercevoir les animaux d'encore plus près. De très bon augure avant la sortie en mer du lendemain !

Au petit matin, nous embarquons pour une excursion d'une journée sur le lieu de reproduction des baleines, dans la Péninsule Valdes. Un premier stop sur la plage del Doradillo nous permet d'en apercevoir quelques unes, à une vingtaine de mètres de la rive :

On resterait bien toute la matinée sur la plage... Mais le bateau nous attend pour une virée vers le grand large ou nous devons voir les spécimens de baleine les plus imposants.

Après une courte recherche, une mère et son baleineau s'approchent du bateau, en font le tour, puis passent sous l'embarcation avec un magnifique claquement de queue. A avoir la chair de poule.

Pendant une heure et demie, nous voyons des dizaines de baleines à distance variable. À l'horizon, on peut en distinguer certaines en train de sauter puis s'écraser lourdement sur la surface de l'océan. Un régal !

Sur le retour, nous croisons une colonie de phoques. Sympa, mais pas suffisant pour nous faire oublier ce que nous venons de voir

L'après-midi consiste en l'exploration en bus de la péninsule. On peut y trouver une variante d'autruche ainsi que l'étonnant "monaco", sorte de lama local :

L'animal à développé la capacité unique de boire l'eau de mer et d'en éliminer le sel via l'urine. Malgré son air placide, le monaco est très agressif. D'après notre guide, il n'hésite pas à attaquer "au visage" ceux qui croisent sa route !

Sur le chemin, nous apercevons une île dont la forme étrange a inspiré Antoine de St Exupéry pour le Petit Prince lorsqu'il survolait la Patagonie. On y reconnaît clairement la silhouette d'un boa avalant un éléphant ; mais les "grandes personnes" n'y verront qu'un simple chapeau :

L'extrémité "est" de la péninsule est le territoire de massifs éléphants de mer, avachis sur la plage. Agathe assiste à bonne distance à un combat entre deux d'entre eux.

De retour à Puerto Madryn, nous digérons toutes ces images avec une dernière balade sur la jetée.

La nuit est reposante malgré la présence dans le dortoir d'un Allemand un peu inquiétant : il insiste pour verrouiller la porte de l'intérieur, éteint la lumière, puis déambule quelques minutes dans la chambre, sans but apparent. Le tout sur fond d'orage et d'éclairs illuminant la pièce. Flippant !

Nous repartons de bonne heure le lendemain quelques centaines de kilomètres au sud de Valdes, vers Punta Tombo, le fief des pingouins Magellan.