C'est à Punta Tombo, au sud de la Peninsula Valdes, que l'on trouve la plus grande concentration de pingouins d'Amerique du Sud : plus de 600 000 individus... et presque autant de touristes.

Malgré la température clémente, Agathe s'est équipée de sa polaire à capuche. Ce camouflage parfait lui permet d'approcher les pingouins de plus près.

La ruse fonctionne : un couple d'oiseaux se précipite dans sa direction au bout de quelques minutes :

Les touristes n'ont pas le droit de franchir la bordure du sentier, mais les pingouins ne se privent pas de faire le chemin en sens inverse ! Nous les voyons s'affairer devant nous, indifférents au cliquetis des appareils photos.

Les pingouins ont la particularité de vivre en couple. Quand l'un d'entre eux a trouvé son compagnon, il lui reste fidèle toute la vie. Malgré le poids des années communes - jusqu'à 30 ans ! - les amoureux semblent inséparables.

Lorsque la femelle meurt, le mâle se laisse mourir de tristesse. Mais lorsque c'est le mâle qui meurt, la femelle part à la recherche d'un nouveau mâle.

Nous arrivons pendant la période de nidation. Les parents se relaient pour couver leurs œufs : pendant que le père protège sa descendance, la mère part se nourrir, et vice-versa. Les moins chanceux ont installé leur nid à proximité du sentier touristique - l'équivalent, peut-être, d'une maison en bord de périph :

Dans la partie la plus reculée du parc, nous surplombons une baie autour de laquelle pullulent des milliers de pingouins, à 360 degrés... Impressionnant !

Puis, pour fêter les 27 ans d'Agathe le jour-même, nous ouvrons une boîte de foie gras. Nous célébrerons l'anniversaire plus dignement quelques jours plus tard, à Ushuaia.

Lorsque nous avons notre dose de pingouins, nous montons dans le bus pour un long périple : 18 heures de bus jusqu'à Rio Gallego, puis 12 heures additionnelles pour arriver en Terre de feu.