Nous passons la nuit sur un petit parking près d'une plage. Le camping identifié la veille était fermé pour rénovation

Au programme du jour : Wai-O-Tapu, la vallee thermale emblématique de l'île du nord. L'endroit est mondialement connu pour ses geysers, ses piscines de souffre bouillonnantes et ses lacs colorés.

Sur la route, nous faisons un stop devant le geyser Pohutu, qui , par chance, est en activité lorsque nous arrivons. En arrivant à Wai-O-Tapu, nous sommes priés de nous diriger vers "Lady Knox", le geyser local. On nous annonce une éruption à 10h15 tapantes ! Nous sommes étonnés de la ponctualité du phénomène, mais nous obéissons docilement.

Pour tuer la demi-heure d'attente, nous allons voir les "Mud Pools", une série de piscines bouillonnantes dégageant une fumée nauséabonde.

Nous sommes alertés de l'imminence de la mise en activité du geyser par un touriste chinois courant à grande vitesse en direction du site. Nous y découvrons une grande arène dans laquelle une horde de visiteurs patiente, caméra au poing...

Le "show" commence quelques secondes plus tard. Un présentateur arrive à proximité du geyser, lunettes au nez et micro en main. Placé à gauche du geyser, comme pour mieux en respirer les effluves, il se lance dans la description des phénomènes géologiques du site.

À la fin du speech, il annonce la mise en activité du geyser puis sort de sa poche un petit sachet de poudre blanche. D'un geste nonchalant, il en verse le contenu dans le trou béant, tel un Mentos dans une bouteille de coca.

Après quelques secondes d'écume blanchâtre, le geyser surgit soudain, éructant et grondant, sous le crépitement frénétique des appareils photos.

Un peu écœuré par le spectacle, nous entamons la visite du parc.

Les premières vues nous réconcilient avec le lieu. Malgré les noms très aguicheurs qu'on leur a donné - cratère de l'enfer, encrier du diable, palette de l'artiste... - les différents sites que l'on traverse sont exceptionnels.

Les piscines de boue et d'eau émettent des petits grondements et dégagent une violente odeur de souffre, rappelant un peu celle de l'oeuf pourri.

Nous arrivons devant la celebrissime "piscine de champagne", que l'on aperçoit en traversant un rideau de fumerolles. Les couleurs paraissent surnaturelles.

Nous passons une bonne heure dans la vallée. Incroyable de voir une telle variété de phénomènes naturels dans un si petit espace.

Nous nous dirigeons vers Taupo en début d'après-midi.