Me voici désormais sous ma tente pour la nuit numéro 1… Une fois descendue à Bayonne, j'ai eu une heure pour m’étonner, incrédule, du nombre assez impressionnant de pèlerins qui, comme moi, attendaient le TER pour Saint-Jean Pied de Port.

Une heure vingt de trajet ravissant de beauté plus tard, me voici arrivée, accueillie par Chris , son amie Olivia et la chienne de Chris, Toupie, une Labrador dont je tombe instantanément raide dingue.

L’organisation doit être rapide : il ne faut pas trainer car des dizaines d’apprentis pèlerins prennent déjà le chemin de la maison d’accueil des pèlerins pour récupérer la « credenciale », véritable sésame du pèlerin de Compostelle, à présenter et faire tamponner à chaque étape pour bénéficier des tarifs et commodités (repas, douches, gites) réservés aux pèlerins. Accessoirement, la credenciale dûment remplie permet d’obtenir la « Compostela » une fois à destination, sorte d’attestation de pèlerinage accompli.

Une visite à l’église et un rapide recueillement me donnent l’occasion de fondre à la vue de Chris qui retire sa casquette et se signe à l’entrée du lieu saint… Pas catho pour deux sous hein, mais les traditions sont bien là et je ne peux pas dire que cela ne me touche pas…

Monter la tente – oui, nous dormirons ce soir au camping, faire quelques emplettes, partir diner, revenir au camping et gérer la petite logistique font que, finalement, la nuit est là…

Ces quelques lignes sur ce carnet, un peu de lecture et je sens que Morphée va me kidnapper rapidement. Levée du corps prévue à 8h15 et une difficile journée s’annonce. ULTREIA !