Ninh Binh, parfois appelée "Baie d'Halong terrestre", est accessible depuis Hanoi en deux heures de route. Nous décidons donc de faire l'aller-retour depuis la capitale en une journée via un "tour" proposé par l'agence de l'hôtel.

Sur le trajet, le minibus s'arrête dans une boutique de souvenirs, pour la classique "pause-pipi" touristique dont nous sommes régulièrement victimes.
Près du parking, une fabrique locale produit des bouddhas en faux-marbre à la chaîne.

En sortant du minibus, une nuée de vendeurs se précipite sur nous.
Max, bonne poire, se fait fourguer un chapeau traditionnel. Une idée pertinente sous ce soleil de plomb, mais qui va donner le feu vert à un harcèlement ininterrompu de la part des vendeurs ambulants jusqu'à la fin de la journée.

Nous rencontrons deux jeunes Françaises, en voyage pour quelques mois en Asie du Sud-Est. Elles ont décidé de faire l'impasse sur la Baie d'Halong : "C'est trop touristique... Et on a déjà vu la Thailande, c'est presque pareil !".

Après un passage-express dans un temple d'intérêt intermédiaire, nous nous frayons un chemin entre les rabatteurs pour rejoindre une petite embarcation.

Les "conducteurs" des barques touristiques rament selon une technique particulière, en n'utilisant que les pieds.

Nous avançons en lente procession, au milieu des barques de touristes japonais. Il faut reconnaître que le paysage est saisissant - bien qu'en deçà, à nos yeux, de la "vraie" Baie d'Halong.

Mais le plaisir est un peu gâché par la foule des photographes locaux, qui espèrent nous revendre l'un de leurs clichés à la fin du tour.

En fin de parcours, de nouvelles embarcations viennent nous aborder. Selon une technique bien rompue, elles proposent aux touristes d'offrir des boissons à leur accompagnatrice, qui sue sang et eau. Naturellement, c'est au visiteur de mettre la main au portefeuille.

Avant que nous quittions la barque, notre "guide" ouvre un coffre et insiste pour nous vendre des petites babioles. Puis elle nous laisse repartir, non sans avoir tenté, avec culot, de nous soutirer un pourboire..

Nous retournons à Hanoi un peu déçus par le déroulé de la journée, en nous demandant si la beauté des paysages suffisait à justifier le déplacement.