Depuis Hsipaw, nous avons rejoint l'embarcadère de Mandalay. Il est 3 h du matin et nous devons attendre le bateau à destination de Bagan.

Un individu à l'haleine fortement alcoolisée s'approche de nous. Il jette des regards suspicieux autour de lui, laisse sur la table un bout de papier et disparaît.
Nous déplions le message : "Surtout, ne faites confiance à personne"... Autour de nous, les sourires en coin semblent dire que nous venons d'avoir affaire au "fou du village".

Nous embarquons quelques heures plus tard sur le "slow boat" qui va remonter la rivière Ayeyarwady jusqu'à Bagan, en une journée.

Le lever de soleil sur le fleuve est splendide, mais le trajet dans son ensemble est assez monotone. Nous repensons à notre remontée de l'Amazone jusqu'à Manaus, sept mois plus tôt, sur une embarcation similaire.

Le bateau s'échoue sur un banc de sable, à quelques kilomètres de l'arrivée ! Cette fois, il n'y a personne pour nous venir en aide ; nous passons la nuit sur le pont, à la merci des moustiques.

Une pirogue vient nous chercher au lever du jour. Nous jetons un dernier regard sur notre bateau qui semble durablement enlisé dans le sable.

À l'hôtel, nous décidons de passer 4 jours à Bagan, afin de profiter au maximum des temples.

Nous sommes en pleine période sèche et la chaleur est insupportable alors qu'il n'est que 10 h du matin. Presque 40 °! Nous nous réfugions dans un restaurant français. Nous y passons plusieurs heures, en profitant de la "littérature" mise à disposition :

Nous enfourchons nos vélos en fin d'après midi, pour enfin découvrir la Plaine de Bagan que nous avions si souvent vue en photo.

Pour le coucher du soleil, nous grimpons sur l'un des temples indiqués par notre guide. La vue à 360 ° nous coupe le souffle.

Le soleil est déjà bas dans le ciel lorsque nous voyons arriver au pied du temple un bus de touristes. Nous fuyons les lieux et nous dirigeons vers le toit d'un monastère abandonné à quelques centaines de mètres.

La vue est du même acabit que depuis l'autre temple.

Nous passons les jours suivants à explorer l'ensemble du site à vélo, en évitant de pédaler pendant le créneau 10h-16h, caniculaire.

Le site contient plusieurs milliers de temples. Nous nous concentrons sur les plus connus, impressionnants de l'extérieur, mais assez pauvres en ornements intérieurs.

Le meilleur moment de la journée est toujours le coucher du soleil. Nous trouvons le spot idéal juste à côté de l'hôtel, à l'écart du circuit touristique. Il faut veiller, en y montant, à ne pas percuter le nid d'abeilles niché en haut de l'escalier

Nous fêtons nos 5 ans ensemble le soir du deuxième jour. Le « Côte du Rhône » que Nico avait déniché à Hsipaw - et transporté inutilement pendant le trek - est sacrifié pour l'occasion. Le vin est abominable ; nous n'arrivons pas à terminer la bouteille ! On se rattrapera l'année prochaine.

Tracey et Jo nous rejoignent à partir du troisième jour. C'est avec eux que nous escaladons le Mont Popa, à deux heures de route de Bagan.

Au sommet du mont se trouve un temple, envahi par les singes.

Pour la dernière journée sur place, nous nous dirigeons vers les temples du Sud, moins touristiques. Jo est resté près de l'hôtel pour y observer les oiseaux.

Nous faisons nos adieux à Tracey vers midi, puis consacrons encore quelques heures à déambuler parmi les temples.

Nous sommes enchantés par le site. La comparaison avec Angkor, la semaine prochaine, va être intéressante

Nous rendons nos vélos et prenons un bus de nuit pour Yangon et le village voisin Dalah, notre dernière destination birmane.