Nous voyageons toujours avec Aron et Peter. Sur la route de Phongsavan, nous tuons le temps en jouant au Uno et en sirotant notre alcool de scorpion/serpent.

Le bus nous laisse au bord de la route en plein milieu de la nuit, au centre de la ville déserte.

Rien n'a changé au réveil... La ville est désespérément calme.
Pour employer la journée à passer sur place, nous prenons un tuk-tuk et nous rendons vers la Plaine des Jarres.

Le chauffeur nous dépose devant un plateau couvert de grands réceptacles en pierre.

Ces grandes jarres en pierre, d'âge indéterminé, sont probablement d'anciennes urnes funéraires. Le site ne nous impressionne guère..

L'histoire récente de Phongsavan, en revanche, est captivante. De 1964 à 1973, les États-Unis, dans le contexte de la guerre du Vietnam, ont bombardé les lieux avec une intensité inédite dans l'histoire, larguant plus de 2 millions de tonnes d'explosifs dans les environs.

Ces assauts ont un impact dramatique sur les locaux, aujourd'hui encore. Plus de 30% des bombes n'a pas explosé... Les champs environnants sont toujours truffés d'explosifs.

Le "Mine Advisory Center", dans le centre-ville, expose les problématiques liées à cette situation et diffuse quotidiennement une série de documentaires sur le sujet. Nous en sortons assez remués.

Il suffit d'ailleurs de se balader dans les rues de Phongsavan pour remarquer l'omniprésence d'explosifs désamorcés, récupérés par les habitants.

Certains bars ou restaurants exploitent même l'histoire des lieux avec un goût douteux - comme, ici, "Le Cratère".

Nous faisons nos adieux à Peter et Aron, avec qui nous aurons passé l'intégralité de notre séjour au Laos..

Puis nous quittons Phongsavan pour nous diriger vers le nord du Vietnam. Nous faisons une escale à Na Maew, étrange ville à l'écart du circuit touristique et dont l'influence soviétique est évidente.

Nous atteignons la frontière en milieu de journée. Encore quelques heures et nous serons à Hanoi, où nous devons retrouver Max, un ami du boulot de Nico.